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Au Burkina-Faso, 28 prêtres diocésains ordonnés pour l’annonce de l’Évangile

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Alexis K. Ouedraogo - publié le 02/08/16

Seul le diocèse de Diébougou attend le mois de décembre pour cette grande fête ecclésiale !

Dans l’Église-Famille du Burkina Faso, le mois de juillet est synonyme des ordinations sacerdotales qui se célèbrent dans presque tous les diocèses. À l’exception du diocèse de Diébougou où elles se tiennent chaque année en décembre. L’on a donc sacrifié encore à la tradition cette année. Ainsi, de Fada N’Gourma à Dédougou en passant par Tenkodogo, Ouagadougou et Manga, et de Bobo-Dioulasso à Dori en passant Koudougou, Ouahigouya et Kaya, les évêques ont appelé des dizaines de jeunes à l’ordre sacré du presbytérat. Devant Dieu et devant des foules de fidèles chrétiens en liesse dont des parents, des amis, des compagnons de route, ils se sont définitivement engagés à servir les hommes à la suite du Christ dans la chasteté, la pauvreté et l’obéissance. Ils sont pour la plupart des prêtres diocésains auxquels se sont joints, dans certains diocèses, des religieux.

Après quinze années de formation étalée sur deux cycles (années de philosophie et années de théologie), assortie d’une année de stage pastoral en paroisse ou dans des institutions ecclésiales, les nouveaux ordonnés sont désormais habilités à appuyer leurs évêques respectifs dans l’animation pastorale des communautés chrétiennes. Pas seulement leurs évêques, mais aussi leurs aînés prêtres, fatigués et âgés. Car il y en a de plus en plus dans l’Eglise-Famille du Burkina Faso dont le clergé ne cesse de s’étoffer en personnel, malgré une crise relative des vocations.

Il est à remarquer que la moisson n’a pas été abondante dans tous les diocèses en ce qui concerne les prêtres diocésains. Tandis qu’il y en a qui s’en sont tirés d’affaire cette année avec un bon effectif comme les diocèses de Ouagadougou et Ouahigouya qui ont obtenu chacun six jeunes prêtres, Kaya, Koudougou et Bobo-Dioulasso qui en ont obtenu respectivement quatre et trois, d’autres se sont retrouvés avec deux comme Dédougou et un comme Fada N’Gourma, Dori, Tenkodogo et Manga. Enfin, d’autres n’en ont pas eu du tout : c’est le cas des diocèses de Koupéla, Nouna, Gaoua et Banfora. Le diocèse de Diébougou, quant à lui, aura trois nouveaux prêtres en décembre prochain. En attendant ces derniers, au total vingt-huit  nouveaux prêtres diocésains sont appelés à travailler tous ensemble dans le même champ du Seigneur qui pourvoit des ouvriers pour sa moisson quand Il veut et comme Il veut.

Le défi des défis du témoignage authentique

Les défis qui attendent les nouveaux prêtres sont multiples et immenses. Le défi des défis, c’est-à-dire le premier qu’ils se doivent de relever et que les évêques ne cessent de rappeler à chaque ordination est celui du témoignage. L’Église du Christ, en tout lieu et en tout temps, a toujours besoin de pasteurs qui s’appliquent d’abord à eux-mêmes l’Évangile qu’ils enseignent, le vivant quotidiennement. Le thème retenu pour les retraites sacerdotales de cette année en dit long : “Le prêtre, témoin de la foi et de l’Évangile”. Le thème est tiré de la première encyclique et de l’exhortation apostolique du Pape François. Ce qui dénote de l’urgence et de la nécessité du témoignage authentique de la part des pasteurs de l’Eglise universelle et par voie de conséquence, ceux de l’Église-Famille du Burkina Faso ne dérogent pas à la règle. C’est par la qualité de leur vie que les missionnaires attireront toujours des hommes et des femmes à Jésus. “Que votre lumière brille aux yeux des hommes, afin qu’ils voient le bien que vous faites et qu’ils louent votre Père qui est dans les cieux” (Mt 5, 16). Pour les prêtres nouvellement ordonnées, tout commence d’abord par la fidélité à leurs vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance. Trois conseils évangéliques qui leur permettront d’être toujours disponibles pour la mission qui leur est confiée.

À ce défi des défis qu’est le témoignage authentique, s’ajoutent d’autres non moins importants et qui sont la conséquence directe des mutations profondes que connaît la société burkinabé : l’esprit de protestation et de contestation qui grandit chez  les jeunes, la recherche effrénée de l’argent et le fétichisme, la prolifération de nouveaux mouvements religieux plus ou moins fondamentalistes, la culture du superficiel et du provisoire,  l’invasion mondiale des médias qui, bien qu’ils présentent d’énormes opportunités pour la mission, posent également d’énormes problèmes pastoraux auxquels il faut apporter des solutions pastorales.

Les évêques, dans leurs homélies d’ordination, le reconnaissent unanimement : la victoire face à ces défis ne saurait être effective sans la prière. Aussi ont-ils invité les jeunes prêtres à prier sans cesse et aux fidèles chrétiens à faire de même pour les prêtres. Ils ne doivent pas faire seulement la fête à l’occasion de ces ordinations, ils ont le devoir de soutenir les jeunes prêtres et leurs aînés de diverses manières. Le meilleur cadeau que les fidèles peuvent faire aux nouveaux prêtres reste et restera la prière.

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burkina fasoÉgliseordinations
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