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Le triomphe tranquille du jubilé de la Miséricorde

Angelus in St Peter’s Square with Pope Francis

© Marcin Mazur / catholicnews.o

Vatican Insider - publié le 16/06/16

Plus de 9 millions de pèlerins ont défié la peur de terrorisme pour franchir les portes saintes des quatre grandes basiliques de Rome.

Ce jubilé, vous diraient les Romains, se déroule pour ainsi dire “en catimini”, doucement, sans tapage. Pourtant, tout se passe pour le mieux, voire de mieux en mieux, soulignent les observateurs. Sept mois après le lancement de l’année extraordinaire de la Miséricorde, les chiffres parlent clairement : plus de 9,1 millions de pèlerins ont fait le déplacement jusqu’à Rome pour participer aux divers événements, mais avec surtout l’objectif de passer sous les Portes saintes des quatre grandes basiliques de la ville – Saint-Pierre, Sainte-Marie-Majeure, Saint-Jean-de-Latran et Saint-Paul-hors-les-Murs – et du sanctuaire Notre-Dame du Divin Amour.

Ces chiffres ont été divulgués, ces derniers jours, par Mgr Rino Fisichella, président du conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation. L’affluence des pèlerins signifie tant de choses. Tout d’abord que le message du pape François a été bien reçu par les fidèles. Dans sa bulle d’indiction pour le Jubilé, Misericordiae Vultus, paru en avril 2015, le Saint-Père dit ceci :

La Miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.

Mais si tout cela est important, cette Année sainte a néanmoins connu des moments d’incertitude, liés à des événements imprévisibles, et qui se sont forcément répercutés sur l’organisation générale.

Malgré la peur

Il y a tout d’abord eu la peur d’attaques terroristes. L’inauguration du Jubilé, on s’en souvient, était le 8 décembre 2015, soit moins d’un mois après la série d’attentats du 13 novembre à Paris, faisant 130 morts et des centaines de blessés. La place Saint-Pierre s’est remplie peu à peu, et à la fin de la matinée 50 000 fidèles ont surmonté leur peur et assisté à la messe célébrée par le Pape. Néanmoins un climat de tension et de peur flottait dans les airs, les mesures de sécurité étaient à leur extrême ainsi que les contrôles des forces de police. Des véhicules blindés postés tout autour du Vatican, montrant combien la préoccupation était réelle. Bien entendu, la surveillance se poursuit, mais moins invasive, plus discrète. Et avec l’arrivée du printemps, le climat général a profondément changé. Le flot de fidèles a repris, envahissant via della Conciliazione, la rue qui remonte jusqu’à Saint-Pierre. Certes, comment oublier les menaces de Daesh contre Saint-Pierre et contre le Pape ? Des menaces pour attirer l’attention des médias ? Pour faire de la propagande ? Quoi qu’il en soit, on ne saurait les ignorer.

Et… les crises politiques

Et puis, n’oublions pas que l’Année sainte de la Miséricorde, décidée par le Pape, neuf mois avant son lancement, a été préparée en très peu de temps et dans la crainte que la ville ne fût pas prête pour un tel événement. D’autant que Rome, juste avant le début du jubilé, traversait une crise politique et institutionnelle, marquée par la chute d’Ignazio Marino, le maire de la ville, après seulement 28 mois d’exercice, et l’arrivée du préfet envoyé par le gouvernement, Francesco Paolo Tronca.

Dans cette situation, les interventions prévues pour améliorer la circulation et l’accueil ont subi de nouveaux retards. Les chantiers n’étaient pas nombreux et certains, les plus urgents, ont pu avancer rapidement. Mais surtout le calendrier jubilaire du Vatican prévoit un nombre limité de grands événements à Rome, ce qui est nouveau comparé aux autres années saintes. Tout le monde sait que le Pape a demandé l’ouverture des Portes saintes dans tous les diocèses et tous les sanctuaires du monde. L’Année sainte s’est alors multipliée de manière radicale, devenant mondiale. Ce jubilé n’était plus seulement romain mais de toutes les églises locales, de chaque communauté.

Vers la canonisation de Mère Teresa

Les prochains mois promettent abondance de pèlerins : dernièrement on a assisté au Jubilé des malades et handicapés. Puis les 18 et 30 juin, il y aura encore les fameuses audiences jubilaires du samedi, qui donnent aux pèlerins et fidèles une autre possibilité de rencontrer le Pape que le mercredi aux audiences générales. Puis du 2 au 4 septembre prochains, aura lieu le Jubilé des opérateurs et volontaires de la miséricorde, du 22 au 25 septembre, celui des catéchistes, du 7 au 9 octobre le jubilé marial, le 6 novembre celui des prisonniers. Chaque événement sera marqué par une célébration place Saint-Pierre. Le 13 novembre, les Portes saintes de Rome et dans le monde seront refermées.

Autre événement et pas des moindres car il est certainement le plus attendu de toute l’Année sainte : la canonisation le 4 septembre de Mère Teresa de Calcutta, béatifiée par Jean Paul II en 1997. Les organisateurs attendent une participation et une affluence record des pèlerins et fidèles à Rome.

Tags:
Année sainteMiséricordePèlerinage
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