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Un président américain pour la première fois à Hiroshima

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AFP

Sylvain Dorient - publié le 27/05/16

Barack Obama est le premier président des États-Unis à se rendre sur le lieu du largage de la bombe atomique, un signe encourageant pour la paix, selon les évêques japonais.

En marge d’une réunion du G7 au Japon, Barack Obama se rend à Hiroshima ce vendredi 27 mai. Une visite historique, qui inquiète les partisans d’une introspection du Japon sur son passé guerrier.

Pas de débat sur le bien-fondé de l’utilisation de la bombe

Plusieurs vétérans de la guerre du Pacifique, aux États-Unis, craignent que leur président ne présente des excuses pour le premier bombardement atomique de l’Histoire. Lester Tenney, 95 ans, et survivant de la marche de la mort à Bataan en 1942 a exprimé auprès de AP que si Barack Obama était dans son rôle en se rendant à Hiroshima, il “n’avait pas à s’excuser”. Il ne sera pas non plus question de rouvrir le débat sur le bien-fondé de l’utilisation de “Little Boy”, la bombe qui rasa Hiroshima, provoquant la mort de 160 000 personnes.

Une agréable surprise

Mgr Kikuchi Isao, évêque catholique de Niigata exprime son contentement et espère que la visite va “contribuer à développer le désir de beaucoup au Japon de bannir à jamais les armes nucléaires”. Outre le sujet sensible du nucléaire au Japon, l’épiscopat espère que le rappel du passé convaincra leur pays à demeurer en tout temps un artisan de paix. Alors que le Japon, traumatisé par l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, était l’un des pays les plus pacifiques du monde, son gouvernement actuel, nationaliste, tend à le remilitariser et à durcir les règles d’engagement de son armée. Jusqu’à présent, la Constitution japonaise de 1946, et plus précisément son article 9, garantissait que le pays n’utiliserait pas la force pour régler ses différents internationaux.

“Préserver le trésor de la paix”

Le 29 mars 2016, deux lois sont entrées en vigueur qui autorisent les forces armées du pays à “venir en aide à un allié en difficulté dans un conflit étranger”. Une formulation qui peut être interprétée largement, et pourrait mettre fin à la politique non-interventionniste des forces d’autodéfense japonaises. Les évêques se sont élevés contre cette évolution de la loi japonaise dans un communiqué daté du 7 avril 2016. Ils y rappellent que leur pays a subi et fait subir de telles destructions qu’il est sorti de la guerre “déterminé à ne plus jamais être la cause de telles horreurs”. L’article 9 de la Constitution a gravé dans le marbre cet esprit pacifiste, et aux yeux de l’épiscopat il constitue un “trésor” qu’il faut préserver de génération en génération.

La paix n’est pas maintenue par l’hostilité

Si l’autodéfense est un droit, rappellent les évêques, l’Église catholique ne croit pas pour autant que la paix se résume à une absence de guerre maintenue par l’équilibre de forces hostiles. Elle est fondée sur l’amour entre les peuples et les nations, comme l’exprime l’encyclique (Gaudium et Spes, 78).

Tags:
États-UnisjaponSeconde guerre mondiale
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