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Jean Lurçat, au seul bruit du soleil

Jean Lur+ºat +á la villa Seurat, 1961 -® Fondation Jean et Simone Lur+ºat

Jean Lurçat à la villa Seurat, en 1961 © Fondation Jean et Simone Lurçat

Caroline Becker - publié le 13/05/16

À l’occasion du cinquantenaire de la mort de Jean Lurçat, grand rénovateur de la tapisserie contemporaine, le Mobilier national lui consacre une exposition d’envergure !

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Après vous avoir présenté le nouveau musée de l’Abbaye-École de Sorèze dédié à Dom Robert, nous profitons de la très belle exposition présentée à la galerie des Gobelins pour vous faire découvrir un autre grand nom de la tapisserie contemporaine : Jean Lurçat.

Peintre, poète et grand rénovateur de la tapisserie, Jean Lurçat fait partie des figures majeures de la tapisserie du XXe siècle. Le Mobilier national en partenariat avec la Fondation Jean Lurçat et l’Institut de France a décidé de lui consacrer une exposition d’envergure, la première organisée à Paris depuis celle de 1958 !

De la peinture aux arts décoratifs

Débutant par une carrière de peintre, il va petit à petit se consacrer à la tapisserie et collaborer avec des manufactures célèbres afin de réaliser des œuvres collectives. Si le grand public le connait surtout pour sa production de tapisseries, il commença pourtant sa carrière comme peintre. À travers une quarantaine d’œuvres, les premières salles d’exposition nous dévoilent sa production de tableaux dans de styles variés : néo-cubistes, surréalistes…

Au cours de sa vie, il va s’intéresser de plus en plus aux arts textiles et finir par y consacrer la plus grande partie de son temps. Modestement, il débute par la réalisation de cartons destinés à être brodés par sa mère puis travaille, par la suite, pour des commandes privées. Le succès de Jean Lurçat va être si exceptionnel à la fois auprès des commanditaires privés mais aussi auprès des institutions, que les commandes vont finir par affluer en grand nombre. L’exposition nous dévoile la toute première tapisserie qu’il a réalisée en partenariat avec les manufactures nationales : Les Illusions d’Icare.  Cette commande, destinée à décorer l’ambassade de France à Moscou, réunit des éléments de mobiliers (paravent, canapé…) mais aussi des textiles.

Avec le temps, le succès de Lurçat ne finit pas de s’accroitre ! Au fil de l’exposition, nous découvrons les quatre pièces de la tenture des Quatre Saisons, commandée par l’État pour relancer l’art de la tapisserie. Un chef d’œuvre de formes et de couleurs ! Par son ampleur et ses choix esthétiques, Lurçat a définitivement marqué le renouveau de la tapisserie d’Aubusson. Autre merveille, nous découvrons une des plus importantes commandes de Lurçat pour l’Hôtel des Ducs de Bourgogne : Le Vin de Beaune. Un prêt exceptionnel puisque c’est la première fois que la tapisserie quitte la ville de Beaune !

Lurçat et la guerre

Durant le conflit mondial, Lurçat reste à Aubusson et produit une œuvre largement marquée par les horreurs de la guerre. Il manie avec habileté les métaphores et les figures imaginaires pour suggérer les malheurs de la Guerre, les menaces qui pèsent sur le monde mais surtout l’espoir porté par la Résistance et la création artistique. La tapisserie Liberté, la plus connue de l’artiste, deviendra une ode à la Résistance. En 1954, il réalise une immense tapisserie intitulée : Hommage aux morts de la Résistance visible au-dessus du grand escalier d’honneur du Mobilier national.

L’exposition s’achève sur la présentation de l’épée de Jean Lurçat lors de son entrée à l’Académie des Beaux-Arts en 1964 qui marque définitivement sa reconnaissance par les institutions artistiques.

Jean Lurçat fait incontestablement partie des artistes les plus productifs en matière de tapisserie contemporaine. Il a produit au cours de sa vie près d’un millier de cartons et son œuvre tissée demeure la plus importante du XXe siècle. Chef de file d’un mouvement qui a rassemblé autour de lui beaucoup d’artistes, tel Dom Robert, son rôle demeure déterminant pour l’histoire de l’art et la renaissance de la tapisserie.

Exposition
Exposition "Au seul bruit du soleil" de Jean Lurçat à la galerie des Gobelins à Paris © Wilmotte & Associés
Exposition de Jean Lurçat au Mobilier national à Paris © Wilmotte & Associés

Au seul bruit du soleil, l’exposition de Jean Lurçat au Mobilier national jusqu’au 18 septembre 2016, au 42, avenue des Gobelins – 75013 Paris,

Tous les jours de 11 h à 18h, sauf les lundis.
Fermeture les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Fermeture de la billetterie à 17 h 30.

Plein tarif : 8 € / Tarif réduit : 6 €

Tags:
Arts
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