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Vous avez dit “Syro-Malabar” ? (1/3)

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MEP - Thibault Autric - publié le 19/04/16

Le christianisme catholique ne se réduit pas à Rome et l'Asie n'a pas attendu la colonisation pour être christianisée... et ce dès le Ier siècle !

L’on sait habituellement, dans nos lointaines contrées françaises, que le christianisme catholique ne se réduit pas au catholicisme romain. On le sait, parce que l’on entend des noms que les persécutions au Moyen-Orient nous rendent chaque jour plus familiers, malheureusement : chaldéens, maronites, coptes… Dans ce mélange des genres, aux traditions bigarrées mais respirant du même souffle, on goûte à n’en pas douter la saveur de ce qui fait la “catholicité” d’une communauté qui se qualifie comme telle.

Une tradition remontant à saint Thomas

Et pourtant, il faut ajouter à ce tableau déjà séduisant des Églises du bassin méditerranéen et d’autres Églises encore ! Entre autres, une ignorance règne en effet la plupart du temps envers les Églises indiennes syro-malabare et syro-malankare, pourtant riches d’une tradition que l’on fait remonter à saint Thomas.

Vanité donc de celui qui associe avec une logique implacable expansion du christianisme et colonisation, ou encore christianisme et Occident : le christianisme indien qui naît au premier siècle après Jésus Christ, grâce à la venue de l’apôtre Thomas dans les terres de l’Orient, vient remettre de l’ordre dans une Histoire humaine que l’on apprend parfois, en France, de manière un peu trop politisée…

Les syro-malabars, ce sont plus de 4 millions de fidèles, la très grande majorité en Inde – et même plus précisément encore au Kerala, État du Sud de l’Inde. En deux mots, cette Église de rite syriaque oriental a suivi l’orthodoxie au moment du grand schisme (1054), avant d’être latinisée avec plus ou moins de douceur lors la colonisation portugaise de l’Inde dès le XVIe siècle. Le XXe siècle a inauguré par la suite – avec l’aval et les encouragements de la papauté – un retour aux sources, qu’elles soient liturgiques (rite syriaque oriental) ou spirituelles.

Un signe des temps plein d’espérance

En 1993, l’Église syro-malabare a été élevée au rang d’Église archiépiscopale majeure, débouchant en 2011 sur l’élection de l’archevêque majeur d’Ernakulam-Angamaly George Alencherry (nommé par ailleurs cardinal en 2012, signe et symbole de l’union des deux Églises syro-malabare et latine, la primauté allant à la seconde). Le cardinal Alencherry a d’ailleurs habité aux Missions étrangères lors de ses études à Paris, faisant de lui un fervent francophone.

L’Église syro-malabare représente une des 21 Églises chrétiennes catholiques présentes aujourd’hui dans le monde. Que l’Église d’aujourd’hui – bienfait de la mondialisation ? – prête une plus grande attention à ses traditions minoritaires est un signe des temps plein d’espérance.

“Syro-Malabar”, vous avez dit ? Oui, il y a des choses à dire : affaire à suivre.

Tags:
Missions étrangères de Paris
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