Aleteia vous propose une sélection de beaux livres de Noël mettant en valeur notre patrimoine religieux. Cette semaine, partez à la découverte de 50 épisodes bibliques et de leur représentation dans la peinture occidentale. De l’arche de Noé à l’Apocalypse, laissez-vous emporter par de magnifiques tableaux décryptés par l’historien d’art Gérard Denizeau.
La Bible dans la peinture – La Bible par la peinture
Avec le bel objectif d’allier “catéchisme” et initiation culturelle, cet ouvrage permet de découvrir à la fois de grands artistes et leur façon d’illustrer le récit biblique. Présentés de façon chronologique, de l’Ancien au Nouveau Testament, 50 épisodes sélectionnés pertinemment offrent une vision globale de l’immensité biblique. Ces derniers sont illustrés par des œuvres du Moyen Âge au XXe siècle : des fresques romanes aux tableaux de Chagall, avec toutefois un peu de favoritisme pour la Renaissance italienne.
Le livre s’ouvre avec le récit de la Genèse : la Création du monde et les fresques de Michel-Ange pour la chapelle Sixtine, puis la Création de l’homme, Adam et Eve chassés du paradis illustrés par Masaccio, le meurtre d’Abel interprété par le Titien, le Déluge et le tableau de Nicolas Poussin, l’ivresse de Noé représenté par Bellini, la Tour de Babel par Pieter Bruegel l’Ancien, etc.
Chacun des 50 épisodes est présenté selon une charte lisible et rigoureuse : une double page est consacrée au titre de l’épisode, au texte issu de la Bible et à une œuvre d’illustration. Viennent ensuite des “focus” sur le tableau avec un décryptage de l’œuvre invitant le lecteur à mettre en lumière des éléments précis, et un commentaire qui favorise une compréhension globale. On apprend par exemple à reconnaître saint Paul à son épée ou Dalila à ses ciseaux, à différencier l’iconographie de la Pentecôte de l’Ascension ou encore à reconnaître les dix plaies d’Égypte.
Il est intéressant aussi de voir la mise en parallèle d’œuvres traitant du même sujet avec plusieurs siècles de décalage. Ainsi, la Dernière Cène de Salvator Dali est confrontée à celle de Léonard de Vinci. Si l’œuvre de Vinci était un modèle pour Dali, on se rend compte qu’il s’en éloigne tout de même considérablement pour livrer sa propre interprétation : une version qui fonctionne certes avec quelques analogies mais résolument moderne et emprunte d’un véritable mysticisme.
À travers une riche iconographie et une mise en page très lisible, cet ouvrage vous invite à un long voyage en image et permet de mettre en lumière l’évolution de la réception du discours biblique par les artistes au fil des siècles.
La Bible expliquée par la peinturede Gérard Denizeau. Larousse, octobre 2015, 224 p, 25 euros.
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