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Découvrez 5 bonnes raisons de ne pas se passer d’un père spirituel

I Confess

Montgomery Clift dans le rôle titre d'un prêtre injustement accusé de meurtre dans "La loi du silence" d'Alfred Hitchcock © Kobal / The Picture Desk

I Confess (1953) La Loi du silence Pers: Montgomery Clift, Karl Malden Dir: Alfred Hitchcock Ref: ICO001AD Photo Credit: [ Warner Bros / The Kobal Collection ] Editorial use only related to cinema, television and personalities. Not for cover use, advertising or fictional works without specific prior agreement

Arthur Herlin - publié le 11/12/15

L'accompagnement spirituel : quel intérêt, comment trouver le bon accompagnateur ? Cinq spécialistes en la matière vous répondent.

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1. « Tout le monde a besoin d’un accompagnement spirituel »
Père Ludovic Margot, 40 ans, paroisse de Solliès-Pont, diocèse de Fréjus-Toulon

  • Pourquoi c’est utile. « Le père spirituel nous aide à discerner la volonté de Dieu. C’est le regard extérieur de quelqu’un qui est rempli de l’Esprit Saint. Il est certain que tout le monde a besoin d’un accompagnement spirituel, mais il n’est pas identique à chaque personne ; il faut savoir trouver celui qui nous correspond le mieux. C’est d’autant plus nécessaire et précieux pour ceux qui s’apprêtent à vivre un changement de cap et qui ont des décisions majeures à prendre. »
  • Comment trouver le bon. « Avant toute chose, il faut prier, demander au Seigneur de nous guider vers un accompagnateur adapté. Il ne faut surtout pas rester passif : un conseil, confessez-vous régulièrement, lorsque le prêtre vous semble convenir, lancez-vous et demandez-lui au cours de la confession s’il serait d’accord pour vous accompagner. Dans certains cas, cela peut même être le prêtre qui vous demande si vous êtes accompagné et qui se propose si ce n’est pas le cas ! »

2. « Les jésuites, tout particulièrement, ont une tradition d’accompagnement très solide… et c’est un dominicain qui vous le dit ! »
Frère Thierry Hubert, 46 ans, dominicain, couvent de Lille

  • Pourquoi c’est utile. « J’accompagne un non-croyant, cela lui offre la possibilité de se poser, l’occasion d’aborder sa vie intérieure. Cette dernière était au départ un magma informe mais, par l’écoute, cet homme a finir par trouver les mots justes et à y mettre de l’ordre. L’accompagnement spirituel lui a même offert des solutions grâce à la Parole de Dieu. Il y a un chemin avec Dieu qui se fait. Nombreux sont ceux qui ont des vies chamboulées, ils ont besoin de l’exprimer et de trouver les mots justes pour vivre de façon plus humble, plus belle. J’ai comme l’impression que cela fait du bien aux gens que j’accompagne de s’abandonner entre les mains du Seigneur… »
  • Comment trouver le bon. « Les prêtres diocésains sont souvent très pris par des activités chronophages, c’est pourquoi j’encourage chacun à se tourner vers un couvent de religieux. Ceux-ci sont parfois plus disponibles. Les jésuites tout particulièrement ont une tradition d’accompagnement très solide. Ils sont en quelque sorte les spécialistes en la matière… et c’est un dominicain qui vous le dit ! Les exercices ignaciens représente une approche très efficace pour l’élévation spirituelle des laïcs. »
Daniel Ceccaldi et Jean Gabin dans « Tonnerre de Dieu » (1965)
Daniel Ceccaldi et Jean Gabin dans "Tonnerre de Dieu" (1965)

Daniel Ceccaldi accompagne spirituellement, tant bien que mal, Jean Gabin dans le film Tonnerre de Dieu (1965)

3. « La force de l’accompagnement spirituel réside dans la combinaison du rationnel et du mystérieux »
Père Henri Madelin, jésuite, ancien chef hiérarchique des jésuites français et ancien président du Centre Sèvres à Paris ; ancien aumônier national du Mouvement chrétien des cadres et dirigeants

  • Pourquoi c’est utile. « Un individu qui est tout seul a intensément besoin d’être accompagné pour se repérer. Le chemin que l’on parcourt est semé d’illusions, de peurs et de doutes. Être accompagné est la certitude d’être soutenu pour discerner la bonne voie. La force de l’accompagnement spirituel réside dans le fait que cela combine le rationnel et le mystérieux, deux aspects complémentaires pour parvenir à discerner la voie qui convient. »
  • Comment trouver le bon. « Pour trouver le bon accompagnateur spirituel, il faut être à l’écoute de sa vie intérieure. Pour chacun, cette personne est rare, mais il existe des moyens efficaces d’y parvenir. Saint Ignace insiste sur l’émotion : sommes-nous dans la joie, la peur ? Comment telle ou telle rencontre raisonne-t-elle à l’intérieur de soi ? Car c’est un lieu où s’exprime l’Esprit Saint. Et surtout, pensez aux religieuses ! Il faut souligner leur part importante dans l’accompagnement, elles font de très bonnes directrices spirituelles, elles ont une sensibilité et une empathie remarquable. Contrairement à ce que l’on aurait tendance à penser, cela peut même convenir aux hommes, notamment à ceux qui ont eu vécu quelque chose de particulier avec leur mère… »

4. « Sainte Thérèse d’Avila a usé plusieurs pères spirituels avant de trouver le bon »
Père Emmanuel d’Andigné, 45 ans, prêtre du diocèse d’Angers, curé de la paroisse Saint-René en pays segréen

  • Pourquoi c’est utile. « Le premier principe de base est de considérer le Seigneur comme notre premier Père spirituel. Seulement voilà, sa voix se mélange parfois avec la nôtre, voire celle du mauvais. Donc pour les distinguer les unes des autres, il est important d’avoir recours à quelqu’un d’extérieur mieux placé pour voir clairement les choses. J’ai déjà assisté des personnes qui s’auto-justifient pour excuser tel ou tel travers, c’est là qu’un guide spirituel peut être bien utile. Je constate souvent dans la pratique que les fidèles répondent souvent à une question rien qu’en la posant. Ils fournissent souvent à l’accompagnateur la matière à un père spirituel sans s’en rendre compte ! Le prêtre a à sa disposition un arsenal de questions spirituelles contenues dans les Dix Commandements. Je pense que c’est une grille efficace pour faire le point sur la santé spirituelle de quelqu’un, en lui demandant par exemple s’il honore ses parents ou s’il jalouse quelqu’un. »
  • Comment trouver le bon. « Sainte Thérèse d’Avila a mis un temps fou à trouver le bon père spirituel. Elle en a usé plusieurs avant de trouver celui qui convenait le mieux. Cela prouve qu’il ne faut pas s’attendre à trouver tout de suite le bon : un prêtre qui paraît ordinaire peut être parfait et, au contraire, un prêtre qui semble convenir peut ne pas comprendre l’âme de celui qu’il a en face de lui. »

5. « Les chrétiens sont en demande de soutien spirituel »
Père Cédric Burgun, 36 ans, vicaire de Saint-Nicolas-des-champs, prêtre du diocèse de Metz, membre de la Communauté de l’Emmanuel et professeur à l’institut catholique de Paris

  • Pourquoi c’est utile. « Personne ne peut avancer seul dans la vie spirituelle. C’est important de faire le point avec quelqu’un avec qui on peut être en transparence. Très honnêtement, il est impossible de s’élever spirituellement en se contentant d’aller seulement à la messe le dimanche ! Il faut avoir une vie de prière personnelle. C’est en se donnant soi-même que l’on grandit dans la foi. Un père spirituel offre un certain recul pour discerner ce que le Seigneur nous dit. Parfois, notre vie a le risque de se réduire à un monologue : l’accompagnement sert à laisser un peu plus de place à la voix de Dieu. En tant que prêtre, nous sentons que les chrétiens sont en demande de soutien spirituel. »
  • Comment trouver le bon. « Je pense qu’il n’y pas d’autre activité pour un prêtre qui doit être mise devant l’accompagnement spirituel. Répondre à un fidèle doit être une priorité ! C’est pourquoi il faut parfois insister auprès d’eux. Bien sûr, il faut que cela fonctionne. Il faut pour cela se tourner vers celui qui semble nous convenir le mieux : on ne va pas vivre la même expérience avec un carme et avec un jésuite. En ce qui me concerne, je conseille de se confesser toujours au même prêtre avant de se lancer dans une direction spirituelle. »
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