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Les Philippines sur le front du réchauffement climatique

WEB TYPHOON HAIYAN CHILD HAGDAN VILLAGE © Simon Davis-DFID – CC Wikimedia Commons

© SIMON DAVIS-DFID / CC

Sylvain Dorient - publié le 21/11/15

Deux ans après le passage du Typhon Haiyan, les Philippins se sentent désarmés face aux nouvelles menaces : montées des océans, multiplication des phénomènes exceptionnels...

Les Philippines sont “en première ligne face au réchauffement climatique”, selon Marco Boasso, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Depuis le Typhon Haiyan, la menace sourde que fait planer sur l’archipel la possibilité d’une montée des océans et d’une augmentation des phénomènes climatique exceptionnels s’est précisée. Le 8 novembre 2015, les vents ont atteint 350 km/h, 8 000 personnes seraient décédées selon la Croix-Rouge, et 4 millions de personnes déplacées. Un tel phénomène était inédit sur l’archipel.

Reconstruction inachevée

L’Église, qui est venu en aide à 1,8 million de personnes, doit “apporter un soutien plus large encore”, estime Sœur Maureen Catabian, religieuse philippine des Sœurs du Bon Pasteur, dans une interview accordée à l’agence Ucanews. “Nous devons nous mettre en quête d’une justice climatique”, explique la sœur. Marissa Cabaljao, porte-parole de People Surge, constate pour Église d’Asie que “beaucoup de survivants attendent encore d’être relogés, sans forcément savoir quand leur tour viendra (…) dans l’ensemble de la région affectée par le typhon, People Surge affirme que 534 maisons en dur seulement ont été bâties, là où l’objectif officiel annonçait 13 801 maisons à faire sortir de terre”. Les responsables d’association accusent le gouvernement de donner la priorité à un projet controversé de barrage haut de 4 m et long de 30 km, supposé arrêter les vagues.

Une digue contre l’océan Pacifique

Le projet, rebaptisé ironiquement “la grande muraille” par ses détracteurs, qui sont soutenus par le clergé local, risquerait de coûter 160 millions de dollars, et de ne pas résoudre le problème de futurs évènements climatiques exceptionnels. La plantation de mangrove, par exemple, pourrait stabiliser d’une façon plus pérenne les côtes de l’archipel philippin sans mettre en danger l’activité des pêcheurs.

Le clergé philippin demande au gouvernement de tenir ses engagements

Les membres du clergé local participent aux débats en cours. Du 13 au 19 novembre se tient la Conférence de l’APEC à Manille (People’s Environmental Conference), où sont attendus les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping. Mgr Socrates Villegas, président de la Conférence épiscopale locale, y voit une occasion de rappeler au gouvernement philippin son engagement de réduire ses émissions de 70% d’ici 2030… Et de lui demander à cette occasion “de clarifier comment cet admirable objectif pouvait réellement être atteint”.

Tags:
climatPhilippines
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