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Attentats de Paris : du traumatisme à la civilisation de l’amour

WEB PARIS ATTACK CANDLES LIGHT © Hadrian Shutterstock

© HADRIAN / SHUTTERSTOCK

Marie Lorne - publié le 21/11/15

Vendredi soir, plusieurs personnes ont donné leur vie pour d’autres, apportant l’espérance d’une "civilisation de l’amour" telle qu’elle était détaillée par le Bienheureux Paul VI et saint Jean Paul II.

Dans les rues de Paris, les visages sont fatigués. D’un coup d’œil furtif, chacun s’observe, sentant que la lassitude de son voisin ressemble à la sienne. Au-delà de l’horreur des attentats d’il y a une semaine, une fraternité émue s’est tissée à maintes reprises entre les Français. Vendredi soir, alors que de nombreux Parisiens recherchaient un toit pour ne pas rester dans les rues peu sûres, 460 000 tweets étaient envoyés par des habitants de la capitale afin de les recueillir tandis que de nombreux chauffeurs de taxi ramenaient gratuitement les piétons chez eux.

Ceux qui ont donné leur vie pour d’autres au Bataclan et à La Belle Équipe

Mais certains ont été plus loin, n’hésitant pas à perdre leur vie pour permettre à d’autre de sauver la leur. C’est notamment le cas de Ludovic Boumbas, 40 ans. Au bar La Belle Équipe, vendredi soir, il se jette sur son amie pour faire écran de son corps au moment où les terroristes surgissent. Il meurt sur le coup, elle est légèrement blessée au bras. Julien Galisson, un Nantais célibataire de 32 ans, décède également après avoir protégé une amie, prise pour cible par les djihadistes. Enfin, Bruno, cache une femme sous des fauteuils dans la salle de concert et la protège de son corps. Il survit à l’attaque.

La liste est longue de ceux qui n’ont pas hésité à mettre leur vie en danger pour les autres. “Qui perdra sa vie la sauvegardera”, c’était l’Évangile selon saint Luc de ce vendredi 13 novembre. Cette phrase est également inscrite dans la Doctrine sociale de l’Église dans le dernier chapitre dédié à la “civilisation de l’amour”. Bruno, Ludovic et Julien ont donné leur vie pour les autres, construisant, à leur manière, cette nouvelle civilisation.

L’espérance d’une civilisation où l’amour l’emporterait sur la mort

Prophétisée par le Bienheureux Pape Paul VI en 1975, la “civilisation de l’amour” est l’espérance d’une paix mondiale sur Terre où l’amour triompherait sur la mort. Repris par saint Jean Paul II, ce thème traverse toute la Doctrine sociale de l’Église et se situe au centre de son dernier chapitre. Saint Jean Paul II nous y donne les clés pour vivre cette civilisation : “La personne humaine ne trouve pas sa réalisation complète tant qu’elle ne dépasse pas la logique du besoin pour se projeter dans celle de la gratuité et du don, qui répond plus entièrement à son essence et à sa vocation communautaire”. Cela veut dire : sortir de l’individualisme pour mettre la charité au centre des rapports humains, vivre la solidarité, faire preuve de Miséricorde et donner de son temps pour aimer les autres au quotidien. “La civilisation de l’amour attend la conversion des chrétiens”, disait Paul VI.

Cette phrase de saint Jean Paul II, prononcée en 1999, peut sembler, aujourd’hui, terriblement d’actualité aujourd’hui : “Face à cette culture de mort, notre responsabilité de chrétiens doit s’exprimer par la ‘nouvelle évangélisation’, dont la civilisation de l’amour est l’un des fruits les plus importants”.

Tout un programme pour les années à venir.

Tags:
Terrorisme
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