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Attentats de Paris : après la sidération, prière, unité, réflexion

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© Mauricio Lima

Philippe Oswald - publié le 14/11/15

Par leur ampleur et leur horreur, les attentats commis hier soir à Paris par des terroristes islamistes ont fait franchir un seuil à l’opinion. Les Français ont pris conscience qu’ils sont vraiment en guerre.

On savait que le “gros attentat” était à venir. Mais l’impact des faits dépasse toujours l’imagination. Les 128 morts (bilan, hélas, provisoire) et les plus de 300 blessés, dont le tiers très grièvement, la simultanéité des six attaques, le mode opératoire des sept kamikazes qui se font fait exploser (un huitième aurait été tué par balle), leurs cris de guerre, leur acharnement à faire souffrir avant de tuer (au Bataclan), ont mis brutalement hier soir la capitale à l’heure de l’État islamique. Plusieurs survivants de la prise d’otage du Bataclan racontent que l’attaque s’est faite sous les cris de “Allah Akbar”. “Je les ai clairement entendus dire aux otages : ‘c’est la faute de Hollande, c’est la faute de votre président, il n’a pas à intervenir en Syrie’. Ils ont aussi parlé de l’Irak”, a rapporté à l’AFP un témoin (Le Figaro).

“On sait d’où ils viennent”, a dit le président Hollande dans son intervention nocturne. On risque d’apprendre que, comme la plupart de leurs prédécesseurs qui ont frappé en France, ces terroristes venaient de tout près, d’à côté – le corps d’un Français a déjà été formellement identifié dans l’examen des restes des kamikazes (Le Point)…

Les attaques les plus meurtrières depuis Madrid

Les attaques de ce vendredi 13 novembre 2015 sont les plus meurtrières commises en Europe occidentale depuis quarante ans après les attentats de Madrid en mars 2004 (191 morts et près de 2 000 blessés). Le moment était bien choisi : “L’ampleur de cette tragédie a semé l’effroi dans la capitale, à un peu plus de deux semaines de l’ouverture de la conférence sur le climat (COP21) au Bourget, au nord de Paris, où sont attendus des dizaines de chefs d’État et de gouvernement” (Huffington Post).

Emotion et solidarité dans le monde entier

Le retentissement mondial fut immédiat et unanime : “De Washington à Moscou, des Nations unies à l’Otan, dans toute l’Europe, les responsables ont condamné le carnage” (RTL). “Ces attentats ‘ne sont pas seulement une attaque contre Paris’ mais ‘une attaque contre toute l’humanité et nos valeurs universelles’, a déclaré le président américain Barack Obama lors d’une allocution à la Maison Blanche. La Russie, qui a condamné des ‘assassinats inhumains’, s’est dite prête à apporter “toute son aide dans l’enquête sur ces crimes terroristes. (…) L’antenne de la tour du World Trade Center à New York, construite sur le site du 11-Septembre, a été illuminée aux couleurs du drapeau français, tandis que l’Empire State Building, illuminé en blanc vendredi soir, éteignait ensuite toutes ses lumières ‘en soutien à Paris'” (Libération).

La France en état d’urgence

“Le chef de l’État a décrété l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire. Il a reçu le soutien de Nicolas Sarkozy, chef de l’opposition. Il a également annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières. Des perquisitions pourront être menées en Ile-de-France. Toutes les forces de l’ordre ont été mobilisées, 1 500 soldats ont été envoyés en renfort dans la nuit” (Le Monde).

“L’état d’urgence permet aux autorités ‘d’interdire la circulation des personnes ou des véhicules’, d’instituer ‘des zones de protection ou de sécurité où le séjour des personnes est réglementé’ et d’interdire le séjour dans un département ‘à toute personne cherchant à entraver, de quelque manière que ce soit, l’action des pouvoirs publics’, selon la loi de 1955 qui a instauré cette procédure exceptionnelle. L’état d’urgence permet aussi au ministre de l’Intérieur d’assigner à résidence toute personne “dont l’activité s’avère dangereuse pour la sécurité et l’ordre publics” (Le Parisien).

Voilà qui nous ramène aux années de la guerre d’Algérie. Depuis un demi-siècle, l’état d’urgence n’a été décrété qu’en 1985, en Nouvelle-Calédonie, et en 2005, lors des émeutes dans les banlieues.

Au-delà de l’émotion

Mais l’émotion ne doit pas nous paralyser. Il faut agir. Chez nous, en France ; là-bas, en Syrie et en Irak. C’est avant tout le travail des services de renseignements, de la police, de l’armée. Mais agir, pour nous catholiques, c’est aussi prier, rappelle le Padreblog. Prier pour les victimes, leurs familles, les forces de l’ordre, nos dirigeants… et même pour “ceux qui nous persécutent”. “C’est dur. Mais faisons-le aussi : Dieu seul est capable de nous garder de la haine aveugle, et de nous faire espérer leur conversion.”

Cela ne nous dispensera pas de réfléchir, ni d’agir, ajoutent les prêtres du Padreblog. Le temps est venu de “refonder ce que nous sommes. Nous serons forts face à ces barbares (…) si nous sommes solides dans notre identité, notre culture et nos valeurs. C’est cela qu’ils ont voulu attaquer, c’est cela le vrai rempart qu’il faut leur opposer et le combat qu’il nous faut mener”.

Prêtons l’oreille, ouvrons nos intelligences et nos cœurs : Dieu parle à travers les événements.

Tags:
État islamiqueTerrorisme
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