Amour (n.m.) : Alpha et Oméga de la vie évangélique. Il fait passer les chrétiens pour des nunuches depuis la nuit des temps.
Athéisme (n.m.) : Croyance en l’inexistence de Dieu. Après la mort, faute d’avoir misé sur le bon cheval, cette doctrine damne…
Bigot, e (n.) : Paroissien exemplaire pour lui seul.
Bilocation (n.f.) : Capacité très amusante à se trouver à deux endroits au même moment. L’histoire chrétienne comporte deux exemples particulièrement fameux de cette propriété : saint Padre Pio et la quasi-totalité des fidèles durant l’homélie.
Interreligieux (n.m.) : Substantif moche, dérivé d’un adjectif pas spécialement beau non plus, qui désigne une forme de dialogue ouvert à toutes les religions (enfin, les fréquentables). L’équilibre entre prosélytisme déguisé et syncrétisme béat est parfois dur à tenir.
Messe (n.f.) : Rassemblement hebdomadaire – mais en fait quotidien – de la communauté chrétienne pour vivre une expérience de la communion, massacrer quelques chants et râler contre l’homélie.
Paroissien, enne (n.) : Se dit d’une personne qui connaît les horaires des messes dans l’église de son quartier à 15-20 minutes près.
Protestant, e (n. et adj.) : Cousin. Bien qu’il adhère à la Vérité, il est hélas dans l’erreur.
Rituel (n.m) : Le rituel est l’équivalent liturgique de la notice fournie avec les meubles suédois : il est toujours possible d’improviser, mais c’est rarement pour le mieux.
Sainte Vierge (n.pr.) Surnom de Marie, la mère de Jésus, qu’elle a conçu par l’Esprit en son sein. Les gens de l’époque n’ont pas compris non plus.
Seigneur (n.m.) : Même si Jésus est parfois présenté comme le Berger (et les croyants comme des brebis), il est déconseillé de l’appeler “le Seigneur des agneaux”.
Vatican II (inv.) : Dernier concile en date dans l’histoire de l’Église (ou alors, c’est que vous venez de retrouver ce livre dans le grenier de vos grands-parents… Coucou, les jeunes !).
Jargonnier catholique de poche d’Edmond Prochain. Éditions Emmanuel, 2015, 14 euros.