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À 26 ans, elle quitte tout pour entrer au couvent

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Arthur Herlin - publié le 22/10/15

"Une folie aux yeux des hommes, mais pas aux yeux de Dieu."

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Après des années de discernement, Stéphanie, une jeune institutrice de 26 ans, a pris la décision de sa vie : entrer au monastère afin d’offrir son existence entière à Dieu. Nous l’avons rencontrée quelques jours avant qu’elle intègre la communauté bénédictine de l’abbaye de Notre-Dame du Pesquié dans l’Ariège.

Aleteia : Quand avez-vous retrouvé la foi exactement ? 
Stéphanie : Je n’ai jamais vraiment « perdu la foi ». Après la disparition de ma sœur, ma foi qui était un peu en sommeil a été comme ravivée : je me suis mise profondément à croire et à souhaiter progresser spirituellement tout au long de ma vie. J’ai en effet perdu une sœur en 2005 alors qu’elle se rendait aux JMJ de Cologne. Cela a certainement joué dans mon discernement. Sa mort a provoqué un véritable tournant dans ma vie spirituelle. Je me suis rendu compte de l’importance de notre vie, que nous étions sur Terre pour un moment limité, que nous venions de Dieu et que nous allions retourner vers Lui un jour. Certes, je viens d’une famille catholique très croyante, mais je pense que jusque là je m’étais rendue à l’église plus par habitude et mimétisme.

Quand l’idée de rentrer au couvent a-t-elle commencé à germer ?
Quelques années plus tard, en 2008, au terme d’un pèlerinage, j’ai ressenti pendant la messe un attrait de Dieu et un désir fort de L’aimer. À partir de ce moment là, j’ai vécu avec une soif d’Absolu. L’idée de Lui consacrer ma vie et d’entrer dans un couvent est alors devenue plus pressante. Je ressentais un véritable amour de Dieu, comme si j’étais tombée amoureuse de Lui. J’avais besoin de me rendre quotidiennement à la messe, de passer du temps auprès le Lui.

Ce grand désir n’a duré que quelques mois. Les années passaient : j’avais mis de côté cette question, bien qu’elle me soit revenue de temps en temps. Je me suis mise à travailler en tant qu’institutrice et menais ma petite vie parisienne. J’étais heureuse mais n’étais pas comblée. Au fil du temps, le désir de mettre Dieu au centre de ma vie allait en grandissant. Je me suis mise à faire oraison chaque matin, et priais Dieu qu’Il m’aide à orienter ma vie. Me voyant partir faire une retraite, mon père spirituel m’a alors demandé pourquoi je n’offrais pas ma vie à Dieu. L’idée qui ne m’avait jamais vraiment quittée est devenue alors une évidence… Mais cette évidence était vertigineuse ! J’éprouvais une soif de Dieu mais la décision était dure à prendre devant un choix aussi radical.

Quelle est la première personne à qui vous avez annoncé votre décision ?
Je suis allée informer en priorité ma directrice avant même ma propre famille ou mon père spirituel ! Elle est tombée des nues. Mes parents l’ont appris avec joie et émotion tout en sachant bien que nous allions moins nous voir désormais. Mais j’admire leur courage et leur foi. Maman m’a avoué qu’elle avait toujours vu ses enfants comme un cadeau de Dieu et qu’au bout du compte, ils Lui appartenaient.

Quels saints vous ont guidée tout au long de ce cheminement ?
Sainte Thérèse m’a aidé à vivre l’instant présent. À travers elle, j’ai pris conscience de ma petitesse devant l’Amour de Dieu… Saint Benoît m’a aussi guidée dans la mesure où j’ai pris ma décision le jour de sa fête. La prière d’abandon du Bienheureux Charles de Foucauld me plaît tout particulièrement, j’essaie de la réciter chaque jour.

Quel regard portez-vous sur cette vie que vous vous apprêtez à quitter : les soirées, le quotidien, les relations sentimentales ne vont-ils pas vous manquer?
Non. Et pour être franche, cela me paraît même un peu superficiel. Ce n’est pas là que l’on peut trouver son bonheur mais plutôt dans des relations profondes. Ma foi me porte à ne pas vivre superficiellement parce que ce n’est pas là que se trouve Dieu… Les moments passés avec ma famille et mes amis me manqueront et j’ai conscience de renoncer à beaucoup de choses mais je sais pertinemment qu’il me manquait l’essentiel et que je le trouverai là-bas, à l’abbaye. C’est vrai qu’aux yeux des hommes c’est peut-être de la folie de renoncer à la vie en société, mais pas aux yeux de Dieu.

Qu’apportent les religieuses à la société selon vous ?
Les moniales s’écartent du monde et sont très présentes à la fois. Elles se tiennent au courant de l’actualité et ne perdent pas un instant pour prier en faveur de l’humanité tout entière. Leurs prières sont importantes, ce sont de véritables sentinelles de l’invisible : personne ne les voit et pourtant elles sont indispensables à la société. Nous vivons dans un monde individualiste et sans repères qui a plus que jamais besoin de la présence spirituelle et de la prière des religieux.

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