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“Ces écoliers soulèveraient des montagnes !”

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© Pascal podlaziewiez / J’aime mon école 2015

Sylvain Dorient - publié le 09/10/15

Une journaliste publie un recueil de témoignages d’enfants asiatiques qui ont pu prendre le chemin de l’école.

“Ce sont des rencontres comme celle de cette adolescente de 14 ans, qui se dit honorée de pouvoir aller à l’école, qui m’ont convaincue d’écrire ce livre, J’aime mon école“, explique Mélanie Bénard-Crozat. Un ouvrage de la catégorie des beaux livres, réunissant photos et témoignages sur 192 pages (jaime-mon-ecole.com). Cette journaliste a fait connaissance avec les situations de conflits, de pauvretés, d’abandon : “L’éducation est un droit auquel tous les enfants du monde devraient pouvoir prétendre. Ils sont pourtant 121 millions à en être encore privés”, dénonce l’auteur.

Tableau noir en Afghanistan

L’éducation permet de donner aux personnes les clés de leur propre destin. À l’inverse, son absence a des conséquences en cascade sur la qualité de vie. Alors qu’elle était reporter sur des théâtres de guerre au service du ministère de la Défense, elle se souvient sa sidération en constatant, qu’en Afghanistan, les femmes n’avaient pas accès aux soins. Elles n’avaient pas le droit de consulter un médecin qui soit un homme, et elles n’avaient pas accès à l’éducation qui aurait permis à certaines d’entre-elles de devenir médecin. Parallèlement à ses activités de journaliste, elle se fait professeur bénévole, au Kosovo, en Afghanistan, et en Asie du Sud-Est, avec d’autres collègues du ministère. “Ce que je sais faire, c’est écrire et l’idée de ce livre est née naturellement. Toute l’équipe m’a suivie et accompagnée dans l’aventure.”

Coup de cœur pour l’Asie du Sud-Est

Comme beaucoup de baroudeurs, Mélanie Bénard-Crozat a eu le coup de foudre pour les contrées du “mal jaune” : Birmanie, Thaïlande, Vietnam, Cambodge… “Ces gens, et en particulier les enfants sont d’un optimisme à soulever le monde !” Grâce à l’association Enfants du Mékong, elle accède aux écoles de ces pays, et avec le photographe Pascal Podlaziewiez, elle rapporte leurs témoignages. “Ils ont parfois vécu des choses abominables, mais ils ont une énergie qui dépasse toutes les épreuves ! On ne revient pas indemne d’un mois passé avec eux”, assure-t-elle.

Sur place, elle constate que chaque don, même minuscule peut changer la vie des enfants. L’école est officiellement gratuite, mais il faut fournir le crayon, le cahier, l’uniforme, et pour beaucoup de familles c’est hors de portée. “Quand vous avez 1 euro par jour pour nourrir votre famille, un crayon est un luxe inimaginable.” Mélanie Bénard-Crozat constate : “Pour reprendre une citation célèbre, ces enfants ne demandent pas qu’on leur fournisse du poisson, mais qu’on leur apprenne à pêcher ! La moindre énergie que nous pouvons leur fournir ils la démultiplient”.

“Je veux prouver qu’on a eu raison de croire en moi”

Les témoignages recueillis confirment ce désir farouche de réussir, de prouver à ceux qui les ont aidés qu’ils ont eu raison de leur faire confiance. “Ils étaient fiers de voir qu’on s’intéressait à eux”, se souvient la journaliste. Je suis revenue de ce reportage avec l’envie de donner le maximum pour faire honneur à tous ces enfants qui le méritent dans ce livre J’aime mon école.Un livre qu’elle veut collaboratif. La vente de l’ouvrage en format numérique ou papier ainsi que d’autres produits associés est proposée en ligne : il est possible de participer au projet jusqu’au 29 octobre via le site de financement participatif Kisskissbankbank. Passé cette date, le livre sera disponible à compter du 20 novembre, Journée mondiale des droits de l’enfant, date à laquelle J’aime mon école sera publié (éditions Esprit Com’) en édition limitée.

Un don au profit de l’éducation des enfants

Les ventes du livre permettront de reverser des fonds à Enfants du Mékong. Chaque euro sera utile comme le rappelle l’association, qui diffuse cette estimation de coûts pour les pays où elle est active :

1 euro : une journée d’école pour un enfant en Asie du Sud-Est
6,50 euros : un mois de riz pour un jeune Khmer (base : 13 kg de riz/mois…)
16 euros : un “kit scolaire complet” (uniformes, cartable, cahiers, stylos…)
300 euros : un an d’école pour un enfant en Asie du Sud-Est
3 000 euros : la prise en charge de toute la scolarité d’un enfant (10 ans d’étude)
15 000 euros : la construction d’une salle de classe

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