Alors que le Pape vient tout juste de déclarer que des “risques d’infiltration” de terroristes parmi les migrants existaient, le président du Gabon Ali Bongo a exprimé le même avis lors d’un entretien sur Europe 1. Au sujet de la vague d’immigration qui traverse actuellement l’Europe, le successeur d’Omar Bongo, son père, à la tête du riche petit pays d’Afrique équatoriale, estime que les pays européens ont tout intérêt à sélectionner “la bonne immigration” de la mauvaise, car “là-dedans il faut faire attention à qui vient, qui entre”.
“L’émotion c’est bien, mais il faut faire très attention à qui l’on accueille”
Ali Bongo dirige le Gabon depuis 2009, un pays de 1,8 million d’habitants qui ne comprend pas moins de 25% d’étrangers, a pris soin de rappeler Jean-Pierre Elkabbach. “Nous avons remarqué qu’au Gabon, à travers la vague d’immigrants que nous avons accueillie ces dernières décennies, nous avons vu des criminels, s’installer chez nous”, a affirmé le chef d’État africain, avant d’ajouter : “L’émotion c’est bien, mais il faut faire très attention à qui l’on accueille”. “Vous voulez dire qu’il faut faire attention même lorsque l’on reçoit des syriens, des irakiens, il peut y avoir des djihadistes déguisés ?”, insiste le journaliste français. “Sans aucun doute !”, répète par deux fois le président gabonais avant de renchérir : “J’en suis persuadé”.