Aleteia logoAleteia logoAleteia
Mardi 16 avril |
Saint Benoît-Joseph Labre
Aleteia logo
Actualités
separateurCreated with Sketch.

Aux mains des islamistes, la vie ne tient qu’à un fil

ISIS Forces 03 – Daech – Daeech – Daesh – isis flag – Screenshot – fr

© Al Furqan

Philippe Oswald - publié le 13/07/15

L’État islamique et ses épigones s’arrogent le droit de vie ou de mort sur leurs captifs, surtout s’ils sont juifs ou chrétiens.

Inaugurées par Al-Qaïda avec le journaliste Daniel Pearl en février 2002 au Pakistan et multipliées par l’État islamique, les décapitations sont devenues la signature des organisations terroristes islamistes. Outre les journalistes James Foley, Steven Sotloff, Kenji Goto, otages de Daesh, et le Français Hervé Gourdel, assassiné ainsi par Al-Qaïda au Maghreb islamique en septembre 2014, des centaines de captifs ont connu ce sort au Moyen-Orient et en Afrique.

La stratégie de l’effroi

"La décapitation est avant tout employée pour provoquer un effroi suprême", explique Patrick Morvan, professeur à l’université Panthéon-Assas et spécialiste de la criminologie, à propos de la décapitation d’un chef d’entreprise français en Isère le mois dernier (Aleteia). ‘En Irak et en Syrie, le message ainsi envoyé aux populations est limpide : soumettez-vous ou vous serez pire que morts’, indique Antoine Basbous, fondateur de l’Observatoire des pays arabes" (Le Figaro).

La vie ou la mort, au bon vouloir des ravisseurs

Il n’y a pas que dans les régions conquises par l’État islamique que les otages risquent leur vie. L’enlèvement de chrétiens est une réalité quotidienne à Bagdad. Quatre d’entre eux ont été enlevés dans la capitale irakienne en l’espace de deux semaines avec exigence d’une rançon. Mais le versement de celle-ci n’est nullement la garantie de leur survie : après le paiement, deux ont été retrouvés sans vie par la police, rapporte Vatican.va : "Le corps de Quais Abdul Shaya a été remis à sa famille bien que cette dernière ait payé aux ravisseurs une rançon équivalent à 25 000 dollars. Le même sort a été réservé à Saher Hanna, qui travaillait au ministère de l’Intérieur". En revanche, "un autre chrétien a été libéré par ses ravisseurs après que les membres de sa famille leur aient versé l’équivalent de 50 000 dollars alors que seul le Dr. Bashar al-Ghanem Akrawi a retrouvé sa liberté grâce à une opération de police effectuée dans son lieu de détention". Le parlementaire chrétien Imad Youkhana Yako a publié le 9 juillet un communiqué de presse pour dénoncer ces   "intimidations subies par la composante chrétienne de la population" qui contribuent "à miner l’unité de la société irakienne".

"Comment peux-tu croire que Dieu a un fils ?"

D’autres sont libérés, sans qu’on sache pourquoi : La Custodie de Terre Sainte(en anglais) annonce la libération du père Dhiya Azziz, religieux irakien enlevé par des miliciens en Syrie le 4 juillet dans une région contrôlée par le Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda – lequel dément toute implication dans l’enlèvement, qui aurait été perpétré par un autre groupe djihadiste…

Le site italien Tempi rapporte le témoignage d’un médecin copte du Caire, Wadie Ramses, enlevé par les islamistes dans son pays et finalement libéré contre rançon après 92 jours de captivité. Après l’avoir torturé et avoir longuement discuté de son sort devant lui en se demandant notamment s’il fallait oui ou non le décapiter, ses ravisseurs avaient tenté en vain de le faire apostasier : "Comment peux-tu croire que Dieu a un fils ?". Mais il a tenu bon "grâce à la foi", témoigne-t-il (Aleteia). Ce qui ne l’empêche pas d’examiner froidement les raisons de son enlèvement : pourquoi m’avoir enlevé, moi, alors qu’avec d’autres médecins plus riches ils auraient pu exiger une rançon bien plus forte ? Parce que je suis chrétien, et que la police n’a cure d’un chrétien… Ayant raconté ce qui s’était passé pendant sa captivité à la télévision égyptienne, le médecin reçoit à présent des menaces de mort.

Le "génocide" d’une "Troisième Guerre mondiale"

La terreur et l’arbitraire sont la marque de l’islamisme comme de tous les totalitarismes. Le pape François n’a pas hésité à parler à nouveau d’une "Troisième Guerre mondiale" et à prononcer le mot de "génocide" des chrétiens lors de sa visite apostolique en Amérique latine qui vient de s’achever : "Aujourd’hui, nous sommes consternés de voir comment, au Moyen-Orient et ailleurs dans le monde, tant de nos frères et sœurs sont persécutés, torturés et tués pour leur foi en Jésus. Cela doit être dénoncé : dans cette Troisième Guerre mondiale, menée par morceaux, que nous connaissons, une forme de génocide – j’insiste sur ce mot – se déroule et il faut y mettre fin" (allocution devant l’Assemblée mondiale des mouvements populaires, le 9 juillet, à Santa Cruz de la Sierra, Bolivie).

Tags:
État islamiqueTerrorisme
Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Pave-Aleteia-Ictus-V2.png
Le coin prière
La fête du jour




Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement