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A-t-on vraiment découvert la maison d’enfance de Jésus ?

Jesus house Nazareth

© Ken Dark

La rédaction d'Aleteia - publié le 10/03/15

Selon les archéologues, Jésus aurait vécu là. Peut-être même a-t-il grandi dans cette maison.

Depuis près de 2 000 ans, tout ce qui concerne Jésus fascine les hommes… et surtout les chercheurs ! Voici que, dans un article du numéro de mars-avril 2015 de la Biblical Archeology Review, l’archéologue Ken Dark de l’université de Reading révèle que la maison où Jésus a passé son enfance pourrait avoir été découverte. « Il est impossible d’affirmer qu’il s’agit bien de la maison de Jésus, reconnaît le chercheur, mais d’autres éléments penchent en faveur de cette hypothèse ».

Pour la toute première fois, un bâtiment d’habitation du temps de Jésus (1er siècle de notre ère), situé sous le couvent des sœurs de Nazareth, a été étudié par des archéologues professionnels. Et même s’ils ne peuvent affirmer à 100% qu’il s’agit bien de la maison de la Sainte Famille, ce qu’ils ont trouvé met en lumière le style de vie d’un village juif de l’époque de Jésus en Galilée.

« Jésus a dormi ici »

« Comme avec  la plupart de ces choses, il n’y a pas de fumée sans feu comme on dit, et une inscription en araméen dit : "Jésus a dormi ici" », a écrit le spécialiste du Nouveau Testament Ben Witherington à Aleteia. « Nous avons là une ou deux petites maisons de la bonne période qui nous disent ce à quoi pouvaient ressembler les habitations du temps du Christ. Le fait que l’une d’elles se trouve sous une église peut être important, mais est-il donc possible qu’elle ait appartenu à la famille de Jésus ? Oui, je suppose. Y a-t-il un degré de certitude absolue ? Non, du moins pas encore. »

En réalité, le site a été mis au jour pour la première fois en 1880, mais pas de façon professionnelle. Les sœurs de Nazareth ont construit un couvent, découvert une ancienne fontaine-citerne et creusé un peu, avec l’aide d’ouvrières et d’écoliers. Le couvent fonctionne encore, en face de la rue de l’imposante basilique de l’Annonciation à Nazareth.

« Les sœurs ont découvert un ensemble d’objets archéologiques exceptionnellement bien préservés, notamment des murs et des voûtes qui remontent aux Croisés, une église-grotte byzantine, des tombes de la période de l’ancien Empire romain et autres structures taillées et construites dans le roc », écrit l’archéologue Ken Dark dans la revue Biblical Archaeology Review

À part ces quelques objets présentés par les religieuses dans leur musée, peu d’attention a été portée au site en lui-même, à l’exception de quelques études faites en 1936 par un jésuite français, Henri Senès, de l’Institut biblique pontifical de Jérusalem. Les sœurs n’ont pris connaissance de ses notes qu’en 2006, lorsqu’elles ont ouvert l’accès au site et aux archives à l’équipe de Ken Dark et son projet archéologique à Nazareth. Après quelques tracas, les preuves commencent à émerger lorsque l’équipe commence à réexaminer l’ensemble du site.

C’est ainsi qu’ont été retrouvés des fragments, sans doute de la vaisselle, en calcaire. Ce qui laisse penser qu’une famille juive a probablement vécu dans cette maison, le calcaire étant considéré, selon les croyances religieuses de l’époque, comme un matériau ne pouvant être impur… « Nulle part ailleurs, n’existe une frontière aussi nette entre les gens acceptant la culture romaine et ceux la rejetant, même le long des frontières de la Rome impériale. Ce qui suggère que la région de Nazareth était inhabituelle en ce qui concerne la force de son sentiment anti-romain et/ou la force de son identité juive. »

Une autre maison…

Contacté par la rédaction d’Aleteia, le père Manns, bibliste, ancien directeur de la faculté des sciences bibliques à Jérusalem, analyse les conséquences de cette nouvelle découverte : « En 2009, une archéologue juive, Yardena Alexandre, avait découvert une autre maison sous le site du Centre international de Marie, avec une cour centrale et la présence de plusieurs citernes taillées dans le roc. Un texte du



7e siècle, écrit en 670 après J.-C. par l’abbé irlandais saint Adamnan, le De Locis Sanctis raconte les voyages en Terre Sainte du moine gaulois Arculf. Il y décrit la maison de Jésus comme étant située entre deux tombes et sous une église. La conclusion qui s’impose est que les résultats des fouilles de Nazareth faites par le père Bagatti doivent être revus et corrigés. Mais si l’archéologie est en mesure de démontrer la présence d’une église byzantine sous le couvent des Dames de Nazareth, la partie sera gagnée ».

Constatant la masse d’informations qui découlent des recherches archéologiques, le père Manns conclut : « Heureusement que la foi des chrétiens n’est pas basée sur des pierres, mais sur une personne ».

Adapté de l’anglais par Arthur Herlin, avec Élisabeth de Lavigne

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