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Une vie qui bascule : Catherine, de la révolte à la joie

De la revolte à la joie

l'1visible / Il est vivant

Il est Vivant - L'1visible - publié le 14/01/15

Catherine a été rejetée par sa mère à sa naissance. Après une existence jalonnée d’épreuves, une rencontre a changé sa vie.

Le carême touche à sa fin.
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J’ai grandi jusqu’à l’âge de 6 ans chez ma grand-mère. Le soir, lorsqu’elle se mettait à genoux pour prier au pied de son lit, je devais me tenir sagement à ses côtés. J’aimais beaucoup ces moments-là. Puis, à la suite d’un différend avec ma grand-mère, ma mère m’a reprise. Chez mes parents, l’ambiance était tout autre. Mariés par obligation du fait de ma naissance, ils ne s’aimaient pas, se disputaient régulièrement et la police intervenait souvent. Le même scénario se reproduisait alors : mon père quittait le foyer et ma mère tentait de mettre fin à ses jours… Mes parents ont fini par se séparer définitivement. J’avais 14 ans. Malgré tout ce que j’avais vécu, mon adolescence s’est déroulée sans trop de heurt.

Je me suis retrouvée à la porte

À 22 ans, j’ai rencontré un garçon, mais nous nous sommes brouillés assez vite. Ce n’est qu’après notre séparation que j’ai appris que j’étais enceinte. Malgré les pressions subies, j’ai décidé de garder l’enfant. J’étais retournée chez ma mère, et, comme je travaillais, elle gardait mon fils. Par le travail, j’ai rencontré Sylvie. C’était une jeune maman battue. Devenues amies, je l’ai aidée, à sa demande, à quitter le domicile conjugal. Dans le même temps, ma mère avait déclenché une procédure pour obtenir la garde de mon fils, et, un jour, je me suis retrouvée à la porte… J’ai perdu mon fils, mon logement, ma famille, puis, un peu plus tard, mon travail.

J’ai consacré alors toute mon énergie à tenter de récupérer mon fils. En vain. Trois ans plus tard, Sylvie, mutée à Paris, m’a proposé de la suivre pour chercher un emploi et repartir sur de nouvelles bases. Ce que j’ai fait. Puis elle a de nouveau été mutée, dans le Sud, où elle s’est mariée cette fois, à l’Église. Un jour, elle m’a appelée et m’a dit : « Catherine, cela ne va pas (elle était dépressive). Il faut que tu pries pour moi ». Je voulais bien prier pour elle, mais comment faire ? Comme elle savait que j’avais la plume facile, elle m’a suggéré d’écrire à Dieu ce que je souhaitais pour elle, en m’affirmant : « Dieu, Lui, comprendra ». J’ai donc rédigé plusieurs demandes à Dieu. Peu à peu, je prenais conscience qu’Il existait, mais pour elle. Au fil des ans, sa maladie n’a fait que s’aggraver. En 2002, j’ai décidé d’aller à Lourdes prier pour elle et m’occuper des malades. Un mois plus tard, son mari m’a appris qu’elle avait mis fin à sa vie. J’étais révoltée. À quoi avait servi ma prière ?

À la demande de son mari, je me suis rapidement rendue dans le Sud. Quand les parents de Sylvie, qui l’avaient toujours dévalorisée, ont commencé à dire des paroles négatives à son sujet, je me suis mise en colère. À cet instant, j’ai entendu à l’intérieur de moi une
« voix » : « Calme-toi. Ils ne te comprennent pas. Tu n’es pas là pour eux mais pour ton amie. Sois patiente, je suis avec toi ». Très étonnée de cette « voix », j’ai senti en même temps une présence à mes côtés. Puis, ma colère est retombée comme une plume. Le soir, repensant à ce que j’avais vécu, je me suis dit : « Maintenant, je sais, Dieu est là pour moi ! ». Les jours suivants, très difficiles à vivre, je me suis sentie portée. Puis une force m’a poussée à aller dans une église – je n’en connaissais pas – quand, au détour d’une rue, j’ai vu un panneau qui indiquait : église Sainte-Catherine d’Alexandrie. C’est là où, pour la première fois, j’ai dit à Dieu : « Aide-moi, j’ai besoin de Toi ! ». Je ne pouvais pas détacher mes yeux du Christ en croix. Je prenais conscience qu’Il m’attendait depuis de très longues années. À ma tristesse s’ajoutait la joie.

Un grand bonheur

De retour à Paris, j’ai entamé une préparation au sacrement de la confirmation. En même temps que la confirmation, j’ai reçu, pour mon plus grand bonheur, le sacrement de l’eucharistie pour la première fois, des mains du cardinal Lustiger. À cet instant, une grande chaleur m’a envahie de la tête au pied, et la joie immense que j’ai ressentie ne m’a plus quittée depuis.

Propos recueillis par Laurence Meurville

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