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Présence de Thérèse de Lisieux

Święta Teresa z Lisieux

Immaculate | Shutterstock

Jacques Gauthier - publié le 23/09/14

Thérèse, c'est la sainte des petits pas, des recommencements, l'enfant chérie du monde et de l'Église. Lisieux et Paris s’apprêtent à la célébrer à l’approche du 1er octobre, sa fête au calendrier liturgique.

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Qu’on l’appelle Thérèse de Lisieux, Thérèse Martin, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou la petite Thérèse, c’est toujours la même personne. Nous célébrons sa mémoire au calendrier liturgique le 1er octobre. Thérèse, c’est la sainte des petits pas, des recommencements, l’enfant chérie du monde et de l’Église.
Chaque année, Lisieux  se pare de beauté pour célébrer leur illustre fille. Paris n’est pas en reste, il y a la Semaine thérésienne qui se tient du 25 septembre au 1er octobre au Sanctuaire Sainte-Thérèse, Paris 16e.
La jeune carmélite avait dit peu de temps avant son entrée dans la vie, le 30 septembre 1897 : «Vous verrez, tout le monde m’aimera». Le temps lui a donné raison, surtout lorsqu’on voit l’immense succès de la pérégrination de ses reliques depuis 1994 à travers le monde. J’en fus témoin au Canada à l’automne 2001. Elle qui voulait passer son ciel à faire du bien sur la terre et jeter une pluie de roses après sa mort tient promesse. Sa petite voie de sainteté, faite de confiance et d’amour, est toujours actuelle.

Une sainte très populaire

Thérèse Martin naît à Alençon le 2 janvier 1873. Malade, elle quitte la maison pour être mise en nourrice et revient seize mois plus tard. Sa mère meurt lorsqu’elle a quatre ans. Deux de ses sœurs aînées vont entrer au carmel de Lisieux. Ses séparations la rendent très fragile. Elle est guérie par le sourire de la Vierge Marie en 1883. «Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais vu rien de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme, ce fut le ravissant sourire de la Ste Vierge» (A 30r).
À Noël 1886, elle vit ce qu’elle appelle sa « conversion ». Par la suite, elle prie pour le repentir du meurtrier Pranzini, afin d’étancher la soif de Jésus. Sa rencontre avec le pape Léon XIII montre sa détermination d’entrer au carmel de Lisieux, ce qu’elle fera à quinze ans.
Elle découvre et approfondit une petite voie de sainteté pour tous au cœur même du quotidien et de nos blessures. Elle ne se complaît pas dans la souffrance; c’est l’amour seul qui l’intéresse, surtout durant sa terrible nuit de la foi les dix-huit derniers mois de sa vie. Elle écrit : «Je ne meurs pas, j’entre dans la vie».

Patronne des missions, patronne secondaire de la France, docteur de l’Eglise

Thérèse est morte de tuberculose, à l’âge de 24 ans, au carmel de Lisieux. Alors qu’une cinquantaine de personnes seulement sont présentes à son inhumation au cimetière de Lisieux le 4 octobre 1897, 500 000 assisteront à sa canonisation à Rome le 17 mai 1925. Elle est déclarée patronne des missions deux années plus tard, alors qu’elle n’a jamais quitté son cloître. Nommée patronne secondaire de la France en 1944, avec Jeanne d’Arc, elle est désignée docteur de l’Église par Jean Paul II le 19 octobre 1997.

Un amour extraordinaire dans les petites choses

La vie de Thérèse est traversée d’un bout à l’autre par l’amour qui se manifeste non pas dans les extases et les grandes mortifications, mais dans les petites choses du quotidien.
Le jeune sainte s’est surtout fait connaître par son Histoire d’une âme, best-seller religieux du 20e siècle, traduit en plus de soixante langues. On ne compte plus les ouvrages sur sa vie et sa spiritualité, les pièces de théâtre, les films, les albums à succès.Pourtant, Thérèse n’a rien fait d’extraordinaire, sauf aimer. Mère Teresa disait de sa patronne : « Elle a fait des choses ordinaires avec un amour extraordinaire.» Mgr Guy Gaucher, affectueusement appelé « l’évêque de Thérèse », décédé le 3 juillet 2014, avait écrit ceci, dans ce qu’on peut appeler son testament spirituel : « Je dois d’abord à Thérèse ce réalisme sans faille devant la faiblesse humaine, le péché, les blessures, les murs et les nuits qui balaient toute naïveté, toute générosité narcissique et s’affronte sérieusement à l’inouï des abaissements du Verbe Incarné vers « sa pauvre petite créature ». Je peux dire que Thérèse m’a beaucoup appris de la vérité de l’Évangile, le rendant vivable, possible, parce que tout vient de Dieu, en bref parce que « Tout est grâce », d’où en conséquence, l’action de grâce permanente».

Dix attitudes intérieures

La petite sœur du « tout est grâce », qui a tant charmé Bernanos, accomplit dans le réel quotidien de la vie cette aspiration fondamentale que nous retrouvons au plus profond de l’âme: le désir d’aimer au-delà des frontières et des religions. Thérèse reste toujours vivante par ses écrits. On pourrait résumer sa spiritualité par dix attitudes intérieures qui sont autant de verbes d’action :

Désirer aimer Jésus.
Supporter avec douceur nos imperfections.
Espérer en la miséricorde divine.
Grandir en petitesse.
Choisir la petite voie de la sainteté.
Revenir sans cesse à l’Évangile.
Tout faire par amour.
Nous abandonner à Dieu dans la prière.
Étancher la soif de Jésus.
Nous unir à Jésus dans la souffrance.

Sept mots clefs

On peut également définir Thérèse de Lisieux par ces mots: authenticité, enfance, simplicité, confiance, espérance, abandon et miséricorde.
Sa vie toute simple est criante d’authenticité. On se retrouve en face d’un témoin qui parle d’expérience avec une grande liberté. Elle a su garder son âme d’enfant. Tout est si simple avec elle. Il s’agit d’accueillir l’instant comme un don et d’y être totalement présent. Dans un monde en proie à tant de peurs, la jeune sainte ne cesse de nous exhorter à tout miser sur la confiance en soi, en les autres et en Dieu.
Solidaire de notre humanité, Thérèse insuffle une joyeuse espérance là où il y a toutes les raisons de s’affliger. Mais l’espérance en quoi? En la miséricorde divine, cet amour qui s’abaisse pour nous élever. Plus qu’un lâcher-prise, Thérèse s’abandonne dans le brasier de l’amour miséricordieux avec ses imperfections. Elle invite à résister au mal par cette faculté de s’en re
mettre en toute confiance à l’amour gratuit de Dieu manifesté en Jésus, ce nom qui est son ciel ici-bas, son amour consumant et transformant.

Un extrait de ce texte paru sur le blogue de Jacques Gauthier est publié dans le Prions en Église Canada du 28 septembre.
Pour aller plus loin,  Dix attitudes intérieures. La spiritualité de Thérèse de Lisieux.

Jacques Gauthier est à Paris du 26 septembre au 10 octobre pour participer à la Semaine Thérésienne et pour la promo de son nouveau livre Petit dictionnaire de DieuSéances de dédicaces les 28 septembre et 1er octobre de 17h à 18h30 au Sanctuaire Sainte-Thérèse (Paris 16e). Il est invité en direct à Grand angle, RCF, 30 septembre, 17h03-18h ; Le grand témoin, Radio Notre Dame, 1er octobre, 7h35-8h30 ; Le temps de le dire, RCF, 9 octobre, 9h30-11h. Il est également interviewé pour Un cœur qui écoute de KTO (diffusion 20 octobre) et la revue Panorama (parution novembre).

Tags:
semaine theresienneThérèse de Lisieux
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