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La persécution des chrétiens d’Irak, un « crime contre l’humanité »

Christians displaced from Mosul – fr

AP

Judikael Hirel - publié le 21/07/14

Enfin ! Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon réveille la diplomatie mondiale quant aux persécutions des chrétiens de Mossoul par les terroristes de l'auto-proclamé "Etat islamique".

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Il aura fallu attendre que le dernier chrétien ait quitté Mossoul sous les menaces de mort des terroristes de l"Etat islamique" pour que la diplomatie mondiale sorte enfin de son silence. Après le fiasco militaire de l’invasion éclair d’une partie de l’Irak, l’absence de réaction de la communauté internationale, à commencer par la France ou les USA, était assourdissante.

Enfin, dimanche 20 juillet, Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, a clairement affirmé que la persécution des chrétiens de Mossoul devait être considérée comme un crime contre l’humanité, pour lesquels il pourra être demandé des comptes aux responsables. Dans un communiqué, Ban Ki-moon a "condamné de la manière le plus ferme possible la persécution systématique des minorités en Irak par l’État islamique et les groupes armés qui lui sont liés". Il s’est se déclaré "particulièrement troublé par les informations sur des menaces contre les chrétiens à Mossoul", réaffirmant que " les attaques systématiques contre des civils en raison de leur origine ethnique ou de leur appartenance religieuse peuvent constituer un crime contre l’humanité dont les auteurs doivent rendre des comptes". En 2003, avant l’invasion  américaine, on comptait plus d’un million de chrétiens en Irak, dont plus de 600 000 à Bagdad et environ 60 000 à Mossoul. Aujourd’hui, tandis que les réfugiés s’entassant dans la plaine de Ninive, nous rappelant les écrits de  la Bible, c’est au tour de ceux résidant dans la ville pétrolière de Kirkouk de trembler, alors que les islamistes ne sont plus qu’à une vingtaine de kilomètres.

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Du côté de la diplomatie française, soit on ne travaille pas le week-end, soit on attendait une prise de parole de l’ONU pour réagir. Lundi, le Quai d’Orsay s »est donc fendu d’un communiqué lapidaire selon lequel "La France condamne avec la plus grande fermeté l’ultimatum lancé par l’Etat islamique aux chrétiens de Mossoul. Il s’agit d’une nouvelle illustration de la véritable nature de cette organisation terroriste. Ces menaces intolérables démontrent l’urgence qu’il y a à recréer en Irak les conditions d’un dialogue politique inclusif, rassemblant l’ensemble des communautés, afin de faire face aux défis qu’affronte le pays."
La diplomatie se dit "mobilisée pour que les droits des communautés chrétiennes d’Orient soient respectés. La France défend, partout dans le monde, la liberté de religion ou de conviction." Pour l’instant, ces paroles restent à l’état d’intention. Ainsi, en fin d’après-midi, dans un communiqué, l’Elysée faisait savoir que le Président de la République s’était entretenu avec le Secrétaire général des Nations Unies au sujet de la situation à Gaza et en Israël. Mais pas un mot n’est dit quant à la situation des chrétiens d’Orient.

Les réactions politiques commencent toutefois à poindre en France. Ainsi, lundi, le député Jean-Frédéric Poisson a déposé aujourd’hui une question écrite au Gouvernement, pour interpeller le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la situation dramatique des chrétiens d’Irak : "Depuis que la ville de Mossoul est tombée aux mains de Abou Bakr al Baghdadi, chef de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), les chrétiens de la région subissent l’oppression de ses troupes. Suite à la mise en place du califat, qui s’étend d’Alep à Diyala, la situation des chrétiens s’est rapidement dégradée. Ils ont été expropriés, écartés des postes d’administration, les villes majoritairement chrétiennes ont été privées d’eau potable. Les combattants de l’Etat islamique ont brûlé l’archevêché syriaque catholique, situé dans le centre de Mossoul. Obligés de choisir entre la conversion à l’Islam, l’acquittement d’un impôt supplémentaire ou la mort, les chrétiens ont finalement fui la région. En 2003, plus d’un million de chrétiens vivaient en Irak, dont 60 000 à Mossoul.
Suite à l’invasion américaine, les chrétiens ont été visés par des violences confessionnelles. Il n’en reste plus que 400 000 aujourd’hui, majoritairement dans la province de Ninive première visée par les actes de violence. Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, n’a pas hésité à condamner ce qu’il appelle la "persécution systématique des minorités en Irak par l’Etat islamique et les groupes armés qui lui sont liés". Il a rappelé que "les attaques systématiques contre des civils en raison de leur origine ethnique ou de leur appartenance religieuse peuvent constituer un crime contre l’humanité".
Jean-Frédéric Poisson demande donc au ministre des affaires étrangères quelles décisions la France compte prendre en matière de politique étrangère et comment le gouvernement français compte s’engager pour soutenir les chrétiens irakiens. Réponse mercredi à l’assemblée nationale ?

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ChrétiensChrétiens d'Orient
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