D’après la police, le geste héroïque de Jon Meis a sauvé la vie de nombreuses personnes lors de la tragique – mais hélas pas rare – fusillade qui a eu lieu dans l’après-midi du 5 juin dernier à la Seattle Pacific University aux États-Unis.
Alors qu’un homme armé s’était introduit avec un fusil de chasse dans l’établissement, ouvrant le feu sur quatre personnes, Jon Meis, alors en charge de la sécurité, avait pulvérisé du gaz lacrymogène dans les yeux du tireur qui tentait de recharger son arme. D’autres étudiants avaient alors pu réagir et le maîtriser en attendant l’arrivée de la police.
Le jeune homme s’était refusé à tout commentaire, mais à l’ère des réseaux sociaux, ce dernier a eu bien du mal à conserver son anonymat : en l’espace de quelques heures, le « héros de Seattle » avait été retrouvé et de partout les tweets plein de gratitude abondaient.
Jon Meis is a hero. I have no words for his courage. I will forever be grateful for him, the SPD and this beautiful community #prayforSPU
— Molli Elizabeth (@MolliElizabeth1)
6 Juin 2014 Ainsi, les internautes ont rapidement appris que Jon Meis devait se marier le 21 juin, et que sa liste de mariage était librement accessible. Un site de collecte de fonds a décidé d’ouvrir une page spécialement pour lui, récoltant en l’espace de quelques jours la somme de 50 405 $ (pour un objectif initial de 5000$).
Toutefois, le futur marié – de confession chrétienne – a adressé dans la soirée de lundi un message à tous ses « frères et sœurs de la Seattle Pacific University et à tous [ses] frères et sœurs en Christ à travers le monde », pour leur demander de mettre un terme à cette levée de fonds et de diriger plutôt leurs attentions et leur soutien aux victimes du drame ainsi qu’à leurs familles (vous trouverez ici la page de soutien à l’université).
En exprimant sa gratitude pour toutes les prières et le soutien qu’il a reçu, celui-ci a néanmoins demandé à ce que sa vie privée soit respectée, se définissant comme étant « une personne discrète et silencieuse ». Et d’ajouter : « Lorsque je me suis retrouvé face à l’agresseur, Dieu m’a donné les yeux pour voir qu’il ne s’agissait pas d’un monstre sans visage, mais d’un jeune homme très triste et perturbé. Et bien que pour le moment je ne trouve pas en moi la force de pardonner son crime, je souhaite réellement qu’il trouve la grâce de Dieu et le pardon de notre communauté ».
La fête du jour