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Québec : l’Eglise réagit au projet de loi sur la fin de vie

photo fin de vie

© Otna YDUR / SHUTTERSTOCK.com

Sophie le Pivain - Voir ci-dessous - publié le 13/06/13

L’Organisme catholique pour la vie et la famille reproche au projet de loi sur la fin de vie de déguiser une « offre criminelle » en « aide médicale à mourir ».

Alors qu’un projet de loi sur « l’aide médicale à mourir » a été présenté le 12 juin à l’assemblée nationale du Québec (1), l’Organisme catholique pour la vie et la famille, fondé conjointement par la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC)et le Conseil suprême des Chevaliers de Colomb a publié le même jour un texte dont nous reproduisons de larges extraits.


Source : Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF)

NE DONNONS À PERSONNE – ET SURTOUT PAS À NOS MÉDECINS – LE POUVOIR DE TUER
L’Organisme catholique pour la vie et la famille réagit au Projet de Loi concernant les soins de fin de vie au Québec L’Organisme catholique pour la vie et la famille s’oppose radicalement aux efforts actuels du Gouvernement Marois visant à déguiser l’euthanasie – une offense criminelle qui relève de la juridiction fédérale – en « aide médicale à mourir » dans un projet de loi inique qui engendrera des conséquences dramatiques pour tous les Québécois.
On aura beau jouer avec les mots, il restera toujours que tuer n’est pas un soin. Finissonsen avec la confusion du langage ! Comme l’a si bien dit le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec : « Appelons un chat un chat. De l’aide médicale à mourir, c’est de l’euthanasie » (L’Actualité médicale, 29 janvier 2013). Or, le Code criminel canadien définit l’euthanasie comme un meurtre. Il n’y a rien d’humain ni de compatissant à tuer une autre personne.

On veut nous faire avaler la pilule en annonçant un « droit aux soins de fin de vie » pour tous. Mais les soins de fin de vie sont ainsi définis (art.3, no 3) par le Projet de loi 52 : « soins palliatifs offerts aux personnes en fin de vie, y compris la sédation palliative terminale, de même que l’aide médicale à mourir ». Le projet de loi inclut donc l’aide médicale à mourir (euphémisme pour le terme « euthanasie ») dans les soins palliatifs. Le « droit aux soins de fin de vie » est donc aussi un droit à l’euthanasie.
De plus, une lecture attentive des balises proposées laisse perplexe. À titre d’exemple, mentionnons qu’il ne sera pas nécessaire d’accepter d’abord les traitements disponibles (art. 6) pour demander une euthanasie. Il suffira d’éprouver « des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu’elle [la personne] juge tolérables » (art. 26, no 4).
[…]
Ne donnons à personne – et surtout pas à nos médecins – le pouvoir de tuer. Gardons nos hôpitaux sécuritaires et protégeons les plus faibles et les plus vulnérables. C’est une question de sécurité publique, de dignité, de réelle compassion et de solidarité. Il est essentiel de préserver la confiance mutuelle qui fonde les rapports vrais entre nous. L’unique réponse humaine à la souffrance physique, psychologique et existentielle est celle des soins palliatifs, auxquels ne doit jamais être intégrée l’euthanasie puisqu’il s’agit d’un geste absolument contraire à la philosophie des soins palliatifs.
Quant aux chrétiens, ils ont une raison de plus de défendre la vie des plus faibles et des plus vulnérables. La Parole de Dieu les y invite : « Tu ne tueras pas » (Mt 19,18)… « À chacun je demanderai compte de la vie de son frère » (Gn 9,5)… Et, comme en écho, ces paroles du bienheureux Jean-Paul II : « Je confirme que l'euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d'une personne humaine » (L’Évangile de la vie, no 65).
Convaincus de la beauté et de la grandeur du cadeau de la vie humaine – même dans des circonstances difficiles parfois crées par la maladie ou les handicaps – les chrétiens et les chrétiennes doivent par contre s’opposer à l’acharnement thérapeutique et au maintien de la vie à tout prix. Ils savent que le refus ou l’arrêt de traitements extraordinaires, qui ne portent pas les fruits escomptés, n’a rien à voir avec l’euthanasie.
Les disciples du Christ ont à cœur d’aimer à la manière de leur Maître, se rappelant toujours ses mots : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». C’est pourquoi ils doivent être au front dans le combat pour assurer aux personnes en fin de vie des soins remplis de compassion qui leur permettent de vivre dans la dignité jusqu’à leur mort naturelle.
Nous encourageons les Québécois et Québécoises opposés à l’élimination de certains de leurs concitoyens par euthanasie à se faire entendre dans les médias et auprès de leurs députés. Cette prise de parole est non seulement un droit, mais aussi un devoir de justice.

SOURCE : Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF)
Voir l’intégralité du texte :
http://www.colf.ca/mamboshop/index.php?option=com_content&task=view&id=287&Itemid=160&lang=frc

(1)   http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201306/12/01-4660445-quebec-depose-son-projet-de-loi-sur-leuthanasie.php

Tags:
Euthanasie
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