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Messe inaugurale du pape François

Isabelle Cousturié ✝ - publié le 19/03/13

"A l'image de Joseph soyons les gardiens de la création et les gardiens de l'autre"

« A l’image de Joseph, soyons des gardiens de la création … gardiens de l’autre, gardiens de l’environnement  (…) Ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! » a souhaité le pape François à l’homélie de la messe d’inauguration de son ministère d’évêque de Rome et successeur de Pierre.

Une célébration marquée par différentes étapes, parmi lesquelles : la prière sur la tombe de saint Pierre, située sous le maître-autel de la Basilique ; la remise des deux symboles pontificaux, le  pallium (signe du Christ Bon Pasteur) et l'anneau du pêcheur (signe du lien étroit qui unit le pape à toute l’Eglise) ; et l’acte public d’obédience des cardinaux (après celui déjà prononcé dans la Chapelle Sixtine après l’élection du pape).

L’homélie du pape était centrée sur la nécessité de «protéger », de « respecter » et « servir » la création et chaque personne, à l’image de Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle, d’en être « les gardiens » avec « bonté et tendresse », une vocation, a dit le pape,  qui « ne concerne pas seulement nous les chrétiens, mais tout le monde ». 

Il invite « à avoir du respect pour tous, pour chaque personne, spécialement les enfants, les personnes âgées, tous ceux qui sont les plus fragiles et qui souvent se trouvent à la périphérie de notre cœur», invite à  « protéger toues les situations humaines, en tant que parents, époux, amis, dans la confiance, dans le respect et le bien ».

« Quand l’homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur s’endurcit», a mis en garde le pape François, en rappelant  qu’ « à chaque époque de l’histoire, malheureusement, il y a des « Hérode » qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l’homme et de la femme. »

132 délégations de pays et d’organisations internationales assistaient à la messe, une trentaine de chefs d’Etat, 33 délégations d’Eglises chrétiennes non catholiques, de nombreuses représentations des communautés juives, musulmanes, bouddhistes, et sikhs.

Les deux délégations les plus importantes étaient l'Argentine, avec 19 personnes et l'italienne avec 13 personnes.

« A tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté », à eux tout spécialement, il a dit :

« Nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes ! Rappelons-nous que la haine, l’envie, l’orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre cœur, parce que c’est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises : celles qui construisent et celles qui détruisent ! »

Le pape a beaucoup insisté sur cette nécessité de « tendresse » pour « prendre soin » de la création et de l’homme, tenant à souligner qu’elle n’est pas « la vertu du faible » mais dénote au contraire  « une force d’âme et une capacité d’attention, de compassion, de vraie ouverture à l’autre, d’amour. »

« Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse ! », a-t-il dit avant de décrire le rôle qui, lui-même, l’attend dans l'exercice de son ministère comme nouvel Évêque de Rome et successeur de Pierre, un ministère qui, a-t-il dit,  « comporte aussi un pouvoir »…  mais pas n’importe lequel :

«  N’oublions jamais que le vrai pouvoir est le service et que le Pape aussi pour exercer le pouvoir doit entrer toujours plus dans ce service qui a son sommet lumineux sur la Croix ; il doit regarder vers le service humble, concret, riche de foi, de saint Joseph et comme lui, ouvrir les bras pour garder tout le Peuple de Dieu et accueillir avec affection et tendresse l’humanité tout entière, spécialement les plus pauvres, les plus faibles, les plus petits (…) Seul celui qui sert avec amour sait garder »

Garder la création, garder tout homme et toute femme, avec tendresse et amour, dira-t-il encore en conclusion, « c’est ouvrir l’horizon de l’espérance », face à « tant de traits de ciel gris »,  c’est « ouvrir une trouée de lumière au milieu de tant de nuages, c’est porter la chaleur de l’espérance ! ».

Au tout début de l’homélie, le pape François a rendu hommage à Benoît XVI, qui vit retiré à Castel Gandolfo depuis le 28 février, et dont c’est la fête aujourd’hui la fête, lui faisant part de toute son affection et de sa reconnaissance et l’assurant de sa proximité par la prière.

Le pape François et Benoît XVI doivent se rencontrer le 23 mars prochain.

Tags:
Pape François
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